La jeune femme entra dans le petit salon, et Joshin se leva pour l'accueillir. Elle l'embrassa affectueusement:
- Moi aussi, je suis heureuse de vous voir, Wendy. Vous êtes resplendissante, comme toujours. Asseyez-vous, nous allons bavarder un peu.
Elle reprit sa place, invitant d'un geste Wendy à s'asseoir:
- Vous me demandez de vous dire comment je vais, vraiment... elle appuya un peu sur le dernier mot et je comprends bien le sens de votre question. Vous le savez, la vie ne m'a pas été douce ces derniers temps, et j'ai parfois eu l'impression de payer bien cher le bonheur que j'ai connu par le passé.
Un soupir, un sourire un peu attristé, mais elle se redressa:
- J'ai vécu assez à l'écart du monde, ces temps derniers. Je me suis fait une obligation de continuer à faire mon devoir auprès de l'Ost, que j'ai toujours considéré comme une seconde famille, mais je dois dire qu'en dehors de celà, je n'ai pas eu le coeur de faire grand'chose. Dieu merci, mes enfants sont revenus de Normandie, où ils étaient depuis la mort de leur père, accueillis par une amie très chère, la femme de feu mon parrain. Leur présence me réconforte, même si trop souvent je suis honteuse de les laisser pour, justement, aller faire mon devoir à l'Ost. Mais j'ai une gouvernante qui s'en occupe depuis leur naissance, en laquelle j'ai toute confiance, et je crois que mon fils comprend bien la situation. Il semble avoir hérité de bien des qualités de son père, ce qui me réjouit grandement.
Voilà un bref résumé de tout ce qui me concerne. Dites-moi ce que vous devenez, je suis impatiente de le savoir, vous avez une vie si remplie, vous faites tant de choses! Votre énergie, et votre implication forcent mon admiration.